Après un au revoir  très difficile à l’aéroport d’Ouagadougou,  j’ai finalement pris mon vol pour la capitale européenne dans la nuit du 11 septembre 2019. Prévu pour une durée de cinq heures environ, le trajet s’est très bien passé et je me suis retrouvé au petit matin du 12 septembre à l’aéroport international de Zaventem que je connaissais pour y avoir fait quelques escales auparavant. Cette fois-ci c’était ma destination finale.  Mon tout premier contact fut un gentil taximan de la société Autolux, qui m’a conduit à l’auberge de jeunesse Jacques Brel à quelques pas de l’Université Saint-Louis que j’allais découvrir dans la soirée. Contrairement à l’accueil chaleureux du taximan, c’est plutôt une matinée cauchemardesque que j’allais vivre à Jacques Brel avec un service du jour assez négligent et méprisant qui était particulièrement réfractaire à toute communication. Arrivé à 6h20 je devais attendre 15h00 pour avoir accès à ma chambre sans aucune possibilité de contact. Mon réconfort est venu de ma rencontre avec Haoua Daly, une boursière ARES qui était arrivée un peu plus tôt (5h30) à l’auberge et qui digérait encore difficilement les effets de son accueil. Nous avons très vite commencé la découverte du cœur de Bruxelles qui devait devenir notre biotope.

La journée du 13 septembre a marqué ma véritable installation à Bruxelles. Tout est allé très rapidement après l’inscription à l’Université Saint-Louis, la rencontre introductive avec le service des relations internationales et les responsables de Saint-Louis,  le transfert à la résidence universitaire de l’Ommegang 2 et la visite des locaux de l’université. Mon intégration s’est faite tout naturellement. J’ai découvert avec le début des cours un système d’enseignement qui valorise l’étudiant et le pousse à la recherche.  La disponibilité, l’accessibilité et l’ouverture du corps enseignant m’ont plus que séduit. La fluidité de la communication via l’intranet et la diligence de l’administration facultaire ont boosté  mon enthousiasme pour les études. A cela s’ajoute la solidarité entre étudiants ; j’ai été fasciné par exemple par  le système de parrainage développé dans le but de faciliter l’immersion des étudiants étrangers. Je suis donc devenu « belge » en si peu de temps. Les multiples rencontres, séminaires  et colloques organisés par le Service des Relations internationales m’ont ouvert le monde de savoir et m’ont permis de cerner la quintessence des débats internationaux sur des problématiques de grande importance.
Sur le plan culturel, j’ai eu le loisir de découvrir les endroits épiques et historiques de Bruxelles grâce aux visites guidées et autres sorties détentes. Les multiples parcs de Bruxelles, la Grand-Place, l’Atomium ou le Delirium avec sa diversité de bières m’ont plutôt émerveillé.

Alors que mon séjour d’étudiant international était devenu bien rythmé et structuré entre cours, recherches et séminaires,  la pandémie de Corona virus arriva avec son corollaire de panique. L’expérience de confinement aura été la chose la plus exaltante peut-être qui me soit arrivée à Bruxelles. Très paniqué au début, je me suis plutôt habitué à tout faire à partir de ma chambre. Grâce à la capacité d’innovation et d’adaptation rapide de l’Université Saint-Louis, des professeurs et de l’administration, la période de confinement a été pour moi intense en termes de volume de travail, mais avec des méthodes plus relaxes. L’accompagnement et la communication quasi permanente du Service des relations internationales m’ont mis en confiance.
J’aborde maintenant la dernière phase de mon séjour bruxellois, avec la conviction de participer à un programme de haut niveau, riche en enseignement, en expérience et axé sur la connaissance de l’humain et du monde.