Les péripéties bruxelloises d'une jeune illustratrice québécoise

Jordanne Maynard, auteure de BD, illustratrice et graphiste, diplômée de l’Université du Québec en Outaouais, est revenue pour nous sur son expérience bruxelloise à l’ESA St-Luc. Plongez dans son histoire faite de rencontres inoubliables, d’anecdotes insolites mais aussi de moments plus difficiles auxquels se retrouvent souvent confrontés les étudiants étrangers lorsqu’ils sont loin de chez eux.

Véritable mordue de bande dessinée depuis son plus jeune âge, Jordanne a choisi d’entreprendre des études universitaires dans ce domaine qui la passionne, à l’Université du Québec en Outaouais. Baccalauréat en poche, c’est sans hésiter qu’elle a saisi l’opportunité qui lui était offerte de partir se perfectionner 4 mois à l’ESA St-Luc de Bruxelles, réalisant ainsi l’un de ses rêves de jeunesse : visiter le pays du 9ème art.

Son arrivée en Belgique, Jordanne s’en rappelle comme si c’était hier : ses voisins de siège dans l’avion, deux bédéistes qui venaient à Bruxelles pour participer à un festival, lui avaient proposé de partager leur taxi de l’aéroport jusqu’au Centre-Ville. Mais une fois seule au cœur de la capitale, elle part du mauvais côté, fait demi-tour, essaie de demander son chemin avec une série d’expressions québécoises que personne ne comprend, trouve enfin le métro mais se trompe de ligne. 

Finalement arrivée dans le quartier St-Gilles, qui sera le sien pour les quatre prochains mois, le stress de tout ce périple disparait et Jordanne sent que cet endroit allait lui plaire et qu’elle y serait bien.

Et elle ne se trompait pas puisqu’un mois plus tard c’est elle qui se retrouvait à donner leur chemin aux passants distraits et aux touristes égarés, et qui arpentait cette ville dont elle connaissait alors tous les secrets. Perdue au milieu de la foule d’un festival BD ou d’une salle de spectacle, fouillant les rayons des librairies spécialisées (dans lesquelles elle a acheté tant de livres qu’elle n’a pu tous les ramener) ou passant des heures à contempler les œuvres Pieter Brueghel et Fernand Khnopff aux Musées Royaux des Beaux-Arts (son endroit préféré), les mois se sont succédé à une vitesse folle. Malgré ce rythme effréné, Jordanne se souvient aussi des journées plus calmes ou elle prenait le temps de se balader dans son quartier qui pouvait se transformer en un énorme marché ambulant ou encore accueillir une compétition mondiale de polo-vélo. 

De cette expérience, Jordanne retient bien entendu tous les acquis de ses cours, qui ont contribué à améliorer ses dessins, mais aussi 3 mots : les amis, les voyages et la drache, cette pluie battante qui, lorsqu’elle se calme enfin vous fait sortir du tram dans lequel vous vous trouvez pour profiter des rayons de soleil, comme si vous le découvriez pour la première fois.

Aujourd’hui, Jordanne se remémore cette parenthèse bruxelloise avec le sourire et une certaine nostalgie. 

Forte de toutes ses expériences et la tête pleine de souvenirs, elle poursuit maintenant son cheminement artistique et son premier projet édité portant sur la vie de René Lévesque, une participation dans le cadre d’un collectif de 12 auteurs, sera publié cet automne !