Entrevue avec Ève-Line Cadotte, doctorante québécoise en sciences de l’ingénieur, Chimie et sciences des matériaux à l’Université libre de Bruxelles. 

Bonjour Ève-Line ! Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je m’appelle Ève-Line Cadotte, j’ai 31 ans et je suis doctorante à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Auparavant, j’ai complété un bachelier en Génie mécanique à l’École de technologie supérieure (ÉTS). Durant cette première expérience universitaire, j’ai eu l’occasion de faire un échange aux États-Unis, plus précisément à West Virginia. Ce dernier m’a donné envie de multiplier mes expériences à l’étranger. C’est pour cette raison que dès mon retour, j’ai appliqué pour venir étudier en Belgique, plus précisément à l’ULB, à l’époque, dans le cadre d’un second échange. Après cette courte expérience en Belgique, je suis rentrée terminer mon bachelier en Amérique du nord avant de repartir en Belgique pour effectuer une maîtrise en énergie et électromécanique et maintenant, un doctorat en Chimie et sciences des matériaux.   

Comment  as-tu eu l’idée de partir étudier en Fédération Wallonie Bruxelles ? Pourquoi avoir choisi l’Université libre de Bruxelles ?

Durant mon premier échange, je me sentais encore en contexte nord-américain, car je n’avais pas quitté son continent natal. Je voulais donc changer de paysage, mais cette fois,  sans me mettre une barrière de la langue. La Belgique me semblait assez sympathique, notamment à cause du côté francophone.  L’ULB me semblait être un très bon choix, notamment pour son emplacement au sein la capitale. De plus, j’avais un professeur à Montréal qui avait un contact avec un autre professeur de l’ULB, chose qui m’a rassurée et confortée dans mon choix.

Parle-nous de la bourse dont tu as bénéficié. Celle-ci a-t-elle joué en faveur de ton choix d’étudier à l’étranger ? 

Oui vraiment ! Cette bourse m’a permis de compléter ma maîtrise en Belgique. J’étais stressée à l’idée de recevoir la réponse et quand je l’ai eu, ce fut le soulagement !  La bourse couvrait les deux années de ma maîtrise. C’est un assez gros montant qui me permet de vivre décemment et cela a vraiment changé le cours de mes études, sur le plan financier du moins.

Qu’est-ce que la réalisation de ton doctorat en Fédération Wallonie-Bruxelles t’a apporté dans ta carrière de chercheuse ?  Et d’un point de vue humain ?

L'ÉTS était axée sur la pratique et à l’Université Libre de Bruxelles, l’apprentissage est axé sur le côté théorique, un volet qui manquait cruellement à mon expérience personnelle et professionnelle. Sur le plan humain, mon rôle d’assistante me permet d’être en contact avec beaucoup d’étudiants et ainsi, de vulgariser mes connaissances, mes explications afin de tester ma compréhension des différents concepts théoriques. Également, le fait d’avoir des stagiaires et des mémorants me permet de voir l’autre côté de la médaille, de travailler en équipe et d’accompagner des étudiants dans leur apprentissage, chose, qui m’aide énormément dans mon doctorat.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui envisageraient de partir étudier en Fédération Wallonie-Bruxelles ? 

Il faut trouver un kot ! Il s’agit d’une colocation spécifiquement conçue pour les étudiants,  où l’on peut louer une chambre individuelle. Le fait de vivre dans un kot permet de rencontrer énormément de gens. C’est ça qui m’a aidé à bâtir mon cercle social en arrivant à Bruxelles. Il y a également des groupes Facebook dédiés aux Québécois ayant immigré à Bruxelles, ce qui peut aider à nous sentir moins perdus quand on débarque dans une nouvelle ville. S’impliquer au sein des programmes de sport de l’Université libre de Bruxelles peut également aider à garder la forme tout en faisant des rencontres.

Entrevue réalisée par Charlotte Evrard, chargée de mission à la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Québec.

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